Le logement est le socle de réflexion de l’atelier d’architecture, la question de la ville commence par l’habitat, rechercher les espaces adaptés à l’intimité de chacun, mais aussi vivre en collectivité dans un ensemble qui respecte les règles de voisinage et de partage.

Le logement est une question d’équité, que chaque habitant trouve les avantages de sa situation dans l’espace, dans la ville. Le projet de logement est laborieux, difficile, par les exigences d’assemblages, de superposition, de coûts et de pérennité.

C’est le point de départ de toute réflexion sur l’homme, la communauté et la ville.

L’architecture joue un rôle décisif dans l’éducation et l’initiation, les lieux créent des exigences, ils sont la représentation des échanges, des relations humaines, l’enfant, l’adolescent, l’étudiant construisent leurs rapports au monde progressivement ces lieux d’initiation, d’expression et de recherche sont probablement ceux auxquels nous devons porter le plus d’attention.

Les lieux de recherche et d’innovation impliquent fortement l’architecture, qu’est ce qu’un bâtiment intelligent ? évolutif, capable de s’adapter aux exigences de la recherche de demain. La gestion des flux, les modifications des espaces, salles blanches, salles de présentation, salles de maquettes, lumière, isolement, confidentialité, communication marquent l’architecture dans sa modernité la plus directe. Là, le projet n’est pas préconçu, il ne repose pas sur des a priori, il est ouvert et traduit efficacement les besoins.

Les lieux de culture sont des lieux de fête et de rencontre, ils sont ouverts au plus grand nombre, ce sont les lieux qui favorisent l’échange et les différences. Par leurs dimensions les salles de musiques, de théâtre, de danse, les musées sont des lieux d’invention et de questionnements. Le bâtiment est un outil, un lieu de représentation. Les techniques contemporaines de scénographie et d’acoustiques favorisent des évolutions et des adaptations, mais les espaces ne sont pas polyvalents pour autant, ils sont adaptés et précis, ce qui est bon pour la musique ne l’est pas forcément pour le cinéma.

Les médiathèques sont des lieux d’émulations fantastiques pour qui veut s’ouvrir sur le monde, ces lieux sont des prolongements de la ville, des ferments ou des creusets ou chacun trouve une compréhension du monde, ou chacun est spectateurs et acteur.

Les lieux du travail sont parmi ceux où l’homme passe le plus de temps, qu’ils soient publics ou privés, ces édifices sont marqués par leur évolutivité, leur flexibilité. L’évolution du temps de travail, Internet les moyens de déplacement ont rendu le lieu du bureau plus mobile, les configurations de ces lieux sont extensibles, les réseaux, les conditions de confort, les lieux partagés de rencontre et d’échanges permettent d’imaginer des modularités où chacun dispose d’un espace privé en relation avec celui des autres.

Dans cette recherche, le lieu du travail n’est plus un cloisonnement strict mais un lieu de vie et d’ouverture.

Les lieux industriels sont générateurs d’innovations technologiques, ils favorisent les recherches sur les grandes portées, l’ordonnancement des réseaux pour libérer l’espace, l’uniformisation de la lumière, la qualité de l’air, les conditions de confort et de sécurité du travail.

Les flux conditionnent, dimensionnent, mesurent les trois dimensions. L’usine, l’atelier sont organisés avec des centres de recherche et de conférence.

Les lieux industriels évoluent, ce sont des campus où différentes activités, de réunion, de débat, d’exposition, de détente et parfois de sport coexistent.

Les services sont indispensables à la cité, activités liées à la santé, aux transports, à la sécurité, ces activités sont généreuses, dévouées, spécifiques, à la fois techniques et humaines, ce sont des lieux collectifs, de savoir, d’expérience et ils répondent aux urgences, aux attentes en cela ils sont accueillants et ouverts. L’architecture doit révéler le caractère positif et social de ces édifices.

La pensée sur la ville, et plus largement le contexte doit précéder la pensée sur l’édifice. L’urbanisme traite des complexités des échanges, des groupes humains, des pratiques collectives, des formes urbaines, de la géographie. C’est une pensée sur l’histoire.